L’impossible défi d’Adrien Trebel pour les playoffs 1
Le docteur miracle barcelonais Ramon Cugat lui a donné le feu vert. Adrien Trebel est sur le point de reprendre les entraînements collectifs à Anderlecht. Si tout va bien, il jouera avec les U21 contre La Gantoise, lundi prochain.
- Publié le 15-03-2019 à 05h48
- Mis à jour le 15-03-2019 à 16h46
Le docteur miracle barcelonais Ramon Cugat lui a donné le feu vert. Adrien Trebel est sur le point de reprendre les entraînements collectifs à Anderlecht. Si tout va bien, il jouera avec les U21 contre La Gantoise, lundi prochain.
L’objectif : aider Anderlecht pendant les playoffs. Tout comme Landry Dimata, il est l’homme sur lequel la direction compte pour enchaîner les victoires en playoffs 1 et grimper dans le classement. Ces dernières nuits, Marc Coucke et Michael Verschueren ont sans doute souvent rêvé de ce scénario : Anderlecht qui dépasse d’abord l’Antwerp, puis le Standard, énervant ainsi Bruges et Genk. Ils savent que tout est possible dans les playoffs.
Mais on est encore loin de là. Très loin, même. Qui dit que Trebel et Dimata pourront signifier quelque chose pendant ce sprint final ? Un peu de réalisme est nécessaire.
Entre le dernier match officiel de Trebel (le 2-0 contre Gand, le 11 novembre 2018) et le début des playoffs, 140 jours se seront écoulés, pendant lesquels le Français aura raté 16 matchs. Cent quarante jours ou presque cinq mois, une éternité pour un footballeur. Même pour quelqu’un comme Trebel, qui revient vite dans le coup. Ce serait malhonnête de lui demander des miracles.
Trebel n’a pas chômé pendant son inactivité. Il a soigné ses blessures (d’abord sa pubalgie qui a nécessité une opération, puis son genou), il a fait de la musculation et a gardé une hygiène de vie saine, comme s’il devait préparer ses matchs.
Trebel veut frapper fort pendant les playoffs. Premièrement, parce qu’il veut justifier son gros salaire (trois millions brut par an) et encore signifier quelque chose pour Anderlecht, cette saison. Et deuxièmement parce qu’il veut partir. Or, il ne trouvera un club qui veut payer son prix de transfert et son gros salaire que s’il brille en cette fin de saison.
Pourquoi est-ce que Trebel veut absolument partir ? Les raisons sont évidentes. Le courant ne passe pas avec le coach et il ne passe plus avec la direction. On le sait depuis le début : Rutten n’est pas fan du Français. Pas question, pour le Néerlandais, de le traiter comme un joueur important et influent. Rutten a d’emblée voulu montrer qui était le patron. L’incident contre Heidenheim en stage (Rutten l’a forcé à jouer la fin de match, lors de laquelle il s’est blessé au genou) a provoqué une fissure irréparable entre les deux. Même si Trebel est fit, il n’est pas dit que Rutten le mettra dans l’équipe.
Et le problème avec la direction est dû à son lien plus qu’amical avec Mogi Bayat. Le fait que Trebel se soit mis à côté de Bayat dans la tribune d’honneur contre Eupen a été considéré comme une provocation. Trebel a toujours répété qu’il ne laisserait pas tomber son agent.
La double friction signifie que Trebel ne se sent pas très bien dans sa peau pour le moment. Et dans le football, un joueur qui a des soucis, ne peut pas atteindre son meilleur niveau. Une bonne discussion s’impose, mais on ne voit pas Rutten, Verschueren ou Trebel faire des concessions.
Espérons pour Anderlecht et pour le joueur qu’on se trompe, mais on craint que le défi de Trebel ne soit impossible à réaliser.